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ÉPISODE 6 – QUI PEUT RECONNAITRE UN ENFANT ?


💡Ex 1 : Vous vous souvenez d’OBONE, séduite puis abandonnée enceinte par NZIENGUI le séducteur ? Pour résoudre cette situation, BEKALE le frère d’OBONE décide de reconnaitre l’enfant de sa sœur. En a-t-il le droit ?

Reconnaitre un enfant dont on n’est pas réellement le géniteur, est une pratique courante quand une sœur, parente, ou même amie se voyait abandonnée par le vrai père fuyant ses responsabilités. Longtemps pratiquée, cette méthode découle peut-être 🤔des coutumes matriarcales où les enfants sont sous le tutorat de leurs oncles maternels.

Or, si BEKALE reconnait l'enfant de sa sœur, cet enfant devient fruit d'une union incestueuse ; comme vu dans le post précédent, la filiation d'un enfant incestueux ne peut être établi qu'à l'égard d'un seul de ses parents ! Les conséquences de cet acte sont donc dommageables...

💡Ex 2 : MAMINA 13 ans, vient d’avoir un enfant ; parce qu’ils estiment que leur fille est trop jeune, les parents de MAMINA, Mr et Mme BENGA déclareront ce bébé, comme étant leur propre enfant 😯

Le fait pour un homme de reconnaitre un enfant signifie qu’il avoue avoir eu commerce intime avec la mère. C’est pourquoi, seuls les parents biologiques ont le droit de reconnaître un enfant. Reconnaître un enfant en sachant que ce n’est pas le sien est une fraude.

3 cas de figure se présentent en pratique le plus souvent : - reconnaissance de complaisance (ex reconnaître l'enfant de sa compagne comme le sien alors que l'on sait parfaitement ne pas en être le père génétique). - reconnaissance de convenance : reconnaître un enfant pour se faire octroyer des droits en qualité de père, par exemple pour obtenir une carte de séjour - reconnaissance de bonne foi: reconnaître un enfant que l'on pense être le sien alors que génétiquement il n'en est rien

Pour ceux qui ne sont pas convaincus de la nécessité d’arrêter cette pratique, mettez-vous à la place de l’enfant qui découvre son acte de naissance à l’adolescence par exemple et constate que selon ce papier, son père serait aussi son grand-père…

Enfin, cette pratique cause un problème historique : recréer un arbre généalogique fiable avec de telles informations erronées est fastidieux. Les générations futures ne vont rien comprendre à leurs lignées : le frère de la mère étant selon les papiers le père des enfants de sa sœur !

Conseil de LégiGabon : Inscrivez si possible dans l’acte de naissance de l’enfant, le nom du vrai géniteur (même s’il refuse de reconnaitre l’enfant, pour ça il faut avoir copie de sa pièce d'identité), et ensuite faite une action en recherche de paternité.

Et pour le père, l’oncle ou l’amie qui souhaite reconnaitre l’enfant, envisagez plutôt l’adoption.

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